J’ai compris le silence
De ta désespérance
Des douleurs et des cris
Du lourd manteau de nuit
Qui enserre ton cœur
Et met ton âme à nu.
Je l’ai écartelé
Pour que passe la vie
En projetant la faux
Longuement aiguisée
Sur les pans du manteau
Qui saignaient de tes pleurs.
J’ai rejeté au loin
Aux quatre coins du monde
Ces lambeaux d’agonie
Tes noirs moments de vie
Qui étaient agrippés
Au venin de l’espoir.
Ils se sont aussitôt
Mués et épanouis
En de larges corolles
Belles et sensuelles
Brillants de notre amour
A jamais éternel.
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