jeudi 6 novembre 2014

Ombre terrasse en lambeaux


Ombre terrasse en lambeaux
Au soleil déchiqueté
Par une moiteur d’orgue tu


Livre ouvert négligemment
Tombé sur un sol d’été
Par une femme endormie


Longue silhouette nue
Allongée sur une chaise
Et voyageant dans ses rêves.

dimanche 26 octobre 2014

Silence d'amour

Je silence mes mots
Par ce repli paroles
Et danse en peau de pas
Sur les mots de ton corps
Qui enflent et chavirent.


J'encre mes mots de lune
Creuse un sillon nocturne
Dans leurs plis vérités
D'un songe en corps de vie
En rire et joie bonheur.


Je silence mes mots
Pour décrocher mon cœur
De la lune aux douleurs
Et assécher l'étang
En larme de mes pleurs.


J'encre mes mots de lune
Sur le sillon d'enfance
D'un cheval à bascule
Aux rires de vos pleurs
Mes doux bébés d'amour.


Je silence mes mots
Sur la page blancheur
Afin d'y vivifier
L'écho si douloureux
De mon âme en haillons.


Dans ces mots du silence
Je danse en vague pas
Sur cet écho nocturne
Qui projette la noix
Rendue sans voix.

mardi 7 octobre 2014

Le chant des finitudes


Est-ce le chant des finitudes
Qui ouvre ce silence
A travers la parole
Fermée par toute frontière ?


Est-ce l’orient
Mirage de soi
Qui scintille en illusion
Sur ce chemin désincarné ?


Qui détient les réponses
A ces questionnements
Soi même ou bien plutôt l’autre
Par son regard ouvert ? 

jeudi 18 septembre 2014

Chant de pluie

Sombre temps en pluies diluviennes
Tombant d'un ciel au noir profond
par l'oblique d'un vent brutal
Sur des maisons en perdition.


Chant de pluie sur roseau de vent
Qui sillonne des rues amères
Ombrées en marche pas silence
par le gris de leurs murs défaits.


Ombre fantôme illuminant
Le noir au feu d'un réverbère
Agrégeant des échos de pas
Qui se nourrissent des errances.


Sombre matière en corps présence
Déambulant ses pensées grises
Sur les pavés des obsessions
Des murs mémoires de nos peines.


Gouttes de pluie sur gris luisant
Roulant leur chute en finitude
En nuit silence après l'orage
Par cet écho d'ombre éphémère.


Noir ciel d'hiver en recouvrance
D'un être au vent en mots noircis
plongeant tel un regard miroir
Dans ses pensées de corps absence.


Averse au loin en oraison
Poussant ce noir vers un ailleurs
Asséché par ses illusions
Laissées sur place en sacrifice.

samedi 13 septembre 2014

Saltimbanque de pluie

Saltimbanque de pluie
En plis rires gorgés
De gouttes crépitantes
Au toit de nos persiennes.

Longues perles au cou
D'éclairs sur peau laiteuse
Soutien en galbe seins
En frange robe ouverte.

Belle en peau effeuillée
Sur sol en jeu tissu
En offrande d'un cœur
D'un désir en fusion.

Ombre de corps lovés
En courbe de lactance
Aux seins pointés de vie
D'un amour en naissance.

Long cœur déteint de bleu
De caresses marines
Sur peau de mains mouvance
D'ondes en corps frissons.

Fleur noire peau galbée
Bouche en éclair désir
Qui chemine en émois
Et suscite l'envi.

Corps figés mouvement
En un temps suspendu
Enroulement lascif
De deux êtres liés.

Long brouillard au matin
D'un réveil en douceur
En certitude amour
Par cette nuit magique.

vendredi 12 septembre 2014

Une cloche fêlée

J'ai sonné les poches
Pour sonder le toc
D'une cloche fêlée
Par la folie du monde.

J'ai créé une bulle
Pour harponner les mots
Au flanc des précipices
D'un jaune en glaise noire.

J'ai creusé la bouche
D'une grotte terreuse
Pour absorber les joutes
Des cloportes humains.

J'ai creusé la lune
D'un sillon nocturne
Absorbé le blanc
Pour effacer nos vides.

Ne reste que la vie
D'une terre libérée
D'où monte en plénitude
Un chant multicolore.

jeudi 11 septembre 2014

Questionnement

Temps grains grillés de pain
Qui émiettent le vol
D'un être lactescent
En lassitude image
D'un noir reflet de puits
Et épluchent ces mots
Durcis par son passé
Afin de leur ôter
La pourriture humaine.


Chien endormi en boule
Comme un questionnement
D'un temps puis son silence
Où les grains du passé
Que l'on pensait blanchis
Effacés à jamais
Ressurgissent pourtant
Dans ce présent moment
Sans qu'on sache pourquoi.

mardi 9 septembre 2014

Des plis d'équinoxe


Que font les plis d’équinoxe
Quand il s’agit de trancher
Les imprésences morbides
De nos corps déboussolés ?


Ils sillonnent les deux rives
Formées par la nuit miroir
Et répandent sur les champs
Des fumées de brouillard bleu.


Maritimant cet espace
Il dépoussièrent le vide
Pour y projeter les lances
Qui délimitent nos vices.


Corps ainsi forgés de boue
De chair de cendres au vent
Nous engloutissons le temps
Par ces instants d’invariance.

 

mardi 5 août 2014

Un drapé de saison


L’ombre réchauffe la lampe
Des amplitudes fermées
Et cerne cet océan
De temps qui broie la vision
Que l’on peut avoir de soi
Dans les rues de nulle part.


Elle recouvre de noir
L’horizon de nos présences
Forgées dans des murs prisons
Et les découpe en étoiles
En certitudes brillantes
Tel un drapé de saison.


Elle délivre alentour
Des bouts de phrases jaunies
Des mots de temps et de corps
Qu’une absence d’évasion
A rongé au plus profond
En profusion d’impatience.


Le vent enroule ses pas
Dans l’émergence de corps
Qui cherchent à s’envoler
Et soulève ingénument
Leurs flammes vestimentaires
Forgeant un nu de genèse.


Il entraperçoit le temps
Des mémoires oubliées
A travers la porte ouverte
Du cercle de nos pensées
Qui déroulent en volutes
Leur fumée de gris poussière.

lundi 4 août 2014

Ombres en lampadaire


Un soir j’ai allumé la lune
Sous l’angle des lampadaires fleuris
Qui pensaient que leurs ombres
Réfléchissaient le ciel à nos pieds.


Ils sont alors partis
Vers le chemin des lumières
Tracé par leur propre sillon
Troué de mes poches vieillies.


Je les ai regardés marcher
Dans ce noir de ruelle
Puis j’ai fermé les yeux
Pour les voir disparaître.


Alors la nuit s’en est allée
Eteindre la lune claire
Par son globe de cristal
Qui venait de m’absorber.

mercredi 30 juillet 2014

J'ai replié la mer

J'ai replié la mer
Aux gouttes de revient
Broyé son bleu de vie
En vert déperdition.

J'y ai noyé ma peau
Au sel si rose d'âme
Où roulent les amours
Et les désillusions.

J'ai déplié mes maux
En lancée d'espérance
Sur les galets ouverts
Des flots en mer ivoire.

J'y ai puisé l'effroi
De corps en oraison
Entendu leurs chants tristes
Sur le flot des partances.

j'ai plongé dans ce bain
D'un passé en présence
Par le bleu éternel
Ourlé d'un blanc de vie.

Ainsi fondu au ciel
A ce cœur d'horizon
J'ai enfin pour chemin
Ce fil effacement.

mercredi 23 juillet 2014

Sur les chemins d'étoiles

Sur les chemins d'étoiles
Le miroir s'est forgé
Dans son tain de néant
En blancheur d'hirondelle
Par le regard amour
De sa sœur âme en cœur.


Il vague à l'âme en lune
Son éboulis de temps
En clarté de douceur
D'éclosion corps tranquille
Et danse en mots de voile
Par des pas transparence.


A lire les étoiles
De jaune scintillance
Il sait qu'il peut partir
Vers cet ailleurs forgé
Dans un chemin de vie
A nul autre pareil.