jeudi 29 avril 2010

Je clape la fin


Photographe http://dyane.artblog.fr/85/


Je clape la fin
La dézingue à tout va
Bouleverse sa faux
Pour éclairer le monde
D’une humanité joyeuse.


Je l’habille de rire
D’un faux semblant nocturne
Exaspère sa noirceur
Par des couleurs crues
Que je mange à l’envi.


Je balance sa lune
Contre le mur des soupirs
La coupe en deux
Et presse son rouge feu
Au sang de nos pensées.


J’en asperge nos jours
Qui présence nos corps
Au-delà de la mort
Et la pousse à la fuite
Par sa fin souveraine.


Ainsi débarrassé du gris
Des ornières du mal
Je plonge à sa poursuite
Dans les méandres du temps
En noir dissolution.


Fondu à son silence
Je me fais son absence
Par la jouissance du bien
D’un destin illusoire
A ce jour achevé.

mardi 27 avril 2010

Mon corps est sans mémoire


Photographe http://archange-poetique.kazeo.com/


Bien ancré à la terre
Mon corps est sans mémoire
Des mouvements du temps
Et observe en silence
Le galop frénétique
De tout destin final.


Débarassé du vide
Qu'est toute incertitude
Il se meut en lenteur
Et signe de poèmes
De non mots inutiles
Sa présence éphémère.


Il abandonne alors
Au brasier des oublis
Ces mots corbeille vide
Et drape de blancheur
D'un long temps de paresse
Ma vie de soi regard.

vendredi 9 avril 2010

Soleil puîné

Soleil puîné de nos vélos dansants
Qui darde ses rayons d’après-midi
Sur les clous de nos belles hirondelles
Dont le souffle sur le bol de thé chaud
Suit le fil des méandres des fontaines.


Long souffle de temps qui courbe nos corps
Eclaire nos pas effleurés de mots
Tendres et doux sur nos lèvres fiévreuses
Parfume les instants de nos présences
Communes puis s’en va bercer nos nuits.


Rousse lune de nos cœurs en éveil
Par un galop de rêve d’un cheval
Andalou qui file son train d’étoiles
Brillantes vers nos confins improbables
Où les chemins sont vallées de lenteur.


Sombre forêt bruissant de pas mystères
Qui nous mènent au profond de nos peurs
Et nous poussent dans le miroir du temps
Où seul compte le reflet des mémoires
Qui blanchit les traces de nos pensées.


Etrange regard en éclat de soi
Qui laisse déambuler nos yeux clos
Tout en creusant un long questionnement
Puis désagrège nos nuits au matin
De nos vies et de nos reconstructions.

mardi 6 avril 2010

Mécanique du temps


Photographe watchmontre.blogspot.com


Mécanique du temps
En bordée de nos lunes
Qui détourne le pli
D'un rêve immaculé
Pour creuser son absence
En présence d'un corps.


Fenêtres sur les vents
Volets de bois violet
Cognant sur murs dépeints
En maison abandon
Perdue dans ses pensées
D'un voyage poussière.


Regard en pierres sèches
D'un homme en pluie de rêve
Qui marche dans les vides
D'une femme océan
Et se jette en blancheur
Dans les rouleaux du temps.