mercredi 31 octobre 2007

Déshérence


Photographe Miguel RIOPA /AFP



J’ai mis le temps en bout de peau
Sur cette terre en déshérence
D’un corps craquelé en ennui
Muré par le miroir de l’autre.

J’y ai ployé mes os au vent
De mon départ, voile mutine
Tissu tissé de solitude
Effilochée au vent cheveux.

Ombre marine en vent d’ennui
Sur bleu paupière de mes nuits
J’ai pris le temps du rêve…

mardi 30 octobre 2007

Dans les soirs de décembre





Dans les soirs de décembre
Des hommes sans défense
Abandonnés de tous
Par un rejet d’eux même
Meurent dans les cartons
D’une vie émiettée
Dans cette indifférence
Générale des gens
Qui nous laisse surpris
Par son côté bestial
Pourtant commune à tous
A nous pareillement.

lundi 29 octobre 2007

Carrés d'oubli


☺ Photographe http://www.defense-92.fr/lesphotosdenuit.html



J’ai pris le temps de vivre
Dans ces carrés d’oubli
Sur verticale gris
Fenêtre sur soi même
D’un jaune nu blafard.

J’ai pris le temps du rêve
En oubli de soi même
Corps matière du monde
Qui nous pousse étranger
Dans le miroir du temps.

J'ai alors pris le temps
De plonger dans les pas
Des lointains d'horizon
Dans ce bleu gris poussière

Où soufflent les mémoires.

J'y ai noyé ma peine
Au confluent des sangs
Forgé les mots genèse
Dans cette gangue noire
Et sculpté les silences.

dimanche 28 octobre 2007

Pourquoi

Pourquoi faut-t-il toujours
Que le temps soit message
D'un coeur rongé de noir
Par un rejet de l'autre?


Pourquoi faut-t-il toujours
Que le temps soit passage
Du long repli de soi
En amour désarroi?


Pourquoi faut-t-il toujours
Que le coeur soit rongé
Par les mots destructeurs
D'une femme mystère?


Pourquoi faut-t-il toujours
Que le coeur soit naufrage
Bien qu'il semblait paraître
D'une force certaine?


Pourquoi faut-t-il toujours
Que les mots soient cruels
Emportant au lointain
Cet amour en lambeaux?

vendredi 26 octobre 2007

Des pas dans nos villes


Photographe http://mindoverflow.typepad.fr/mind_overflow/2008/02/comment-serge-d.html


Que de pas résonnent dans le cœur de nos villes
Lumières étoilées d'un écho endormi
Brillent au firmament de nos vies solitaires
Inutiles, grandioses, en tous points multiples.


Que de cris résonnent dans le cœur de nos nuits
Ombres maléfique envoûtantes, lugubres
Dégoulinent en blafarde lueur
Du réverbère de toutes les solitudes.


Que de pleurs résonnent dans le cœur de nos vies
Tels des rires de morts qui s’habillent de fleurs
De pétales d’adieu d’un corps immaculé
Couché en sang de rue en halo de froidure.


Que de regards perdus emportent en silence
Vers des tours de misère un blanc de soi repli
Dans ces carrés jaunâtres de lumière rance
Où la vie s’écoule dans sa propre amnésie.

jeudi 25 octobre 2007

Flamenco


Photographe http://www.jds.fr



Prends, coupe
Découpe ce cœur
De mes mots andalous
Agrippe toi au noir
Digère les en pas de temps
En chant du rien, du tout
En cri de vie.

Va, avance
Lance tes mains en courbe de vie
Exulte ton corps
Ton souffle de corps mouvance
Cri, hurle
Soit la mort de nos vies
Et révèle toi en nous, au monde.

Danse et sois le monde.

mercredi 24 octobre 2007

Un déroulement Garonne


Photographe Thierry SELVA

Lumière en éclat de fuite
D’un déroulement Garonne
Dans le noir jus de nos nuits
Qui cheminent en pavés
De pas sur des corps luisants.


Ombres en traces de vie
En un défilé cadence
Qui habillent les rues sombres
Et les murs gris endormis
D'une présence éphémère.


Image en rose poli
Sur claquement amorti
Qui s'éloigne peu à peu
Pour laisser place à la nuit
Et à son calme de vie.


Long silence retrouvé
De matière solitude
Sur lumière réverbère
Qui effile ses lézardes
En un flot d’écoulement.

mardi 23 octobre 2007

Au puits des rêves





J’ai laissé se détremper les mots
De mes longues nuits de solitude
Sur le pont de nos désillusions.

Je suis parti dans le vent de l’aube
Marcher sur les traces de nos vies
Pour plonger dans le puits de nos rêves.

J’ai pris ces traces en vent nuages
Suivi d’un noircissement du temps
Dans les longues plaines de nos cœurs...

samedi 6 octobre 2007

Je marquerai mes pas


Photographe http://somewhereonearth.uniterre.com/


Je marquerai mes pas
Mes comment mes pourquoi
D'un long sillon gazeux
Et les confronterai
A ce ciel d'infortune
Coloré de nos rêves.


J'assècherai la mare
Qui parlait en non sens
Pour délivrer la fleur,
Frais parfum de l'amour
Qui rêvait de tes sens
D'un visage enfantin.


J'irai danser mes rêves
Au pourquoi du néant
Au trépas du toujours
Assoiffer l'hirondelle
Pour t'aimer davantage
Au delà de la mort.


J'offrirai aux ténèbres
Où sillonne l'oubli
Ta blanche consistance
De mes yeux bleus profonds
Et les habillerai
De soie et de lumière.