jeudi 29 novembre 2007

Forêt défoliante


Photographe http://www.photoshop-creation.com/



Verdeur enténébrée de forêts défoliantes
Aux rouges horizons de morts déracinés
Aux plaintes verticales à jamais éteintes
Par l’écho douloureux d’une folle espérance
Trahie au firmament de sa propre conscience.

Troncs noirs figés, ombres en croix enracinées
Enfoncement boueux en un sol squelettique
En crevasses et trous béants de solitude
Recroquevillé sur un passé verdoyant
L’homme n’est plus que mort qu’il se donne à lui même.

Miroirs aux résonances de peurs délétères
Son spectre fantomatique de noir reflet
Ne renvoie que la vue de sa propre défiance
Par l’image en visage évidé de ses sens
Qu’est cet inextricable abandon de soi même.

mercredi 28 novembre 2007

Le pas de l'escargot

Par sa coquille oblongue
Jalonnée de stries noirs
Le pas de l’escargot
Immobile en son cercle
Est un long glissement
De traces imprécises
Qui brillent au soleil
En transparence absence.

mardi 27 novembre 2007

Une peau andalouse

Esquissement d’un monde
Sur note en doigts claquettes
En courbes bras genèse
D’un lent rythme dansant.

Temps d’arrêt corps figé
Replié en lui même
D’affrontement regards
En pas de vie musique.

Et tu prendras le sang
De ta peau andalouse
En cuir et peau métal
D’un long tissu de robe.

Tu danseras le monde
Au chant de vies sans fin
En chant désillusion
Des illusions d’amour.

lundi 26 novembre 2007

Pluie de ville


☺ Photographe Brassaï (issu du site http://dorianwybot.typepad.com/)



En ce temps du non lieu
Qu’est rêve en élégie
Je sillonne les rues
De mes pas solitaires
Dont les murs de pensées
Sont passé suranné.


Corps absorbé de gouttes
D’une pluie de tristesse
Si fine et pénétrante
Je traverse ces rues
Par les trottoirs luisants
De ma ville endormie.


Mes pas écho de peine
Claquent en amertume
D’un monde de grisaille
Qui vous colle à la peau
Par ces rues nulle part
Tristes et silencieuses.


Temps attristé luisant

Qui me mène en silence
En frôlement de nuit
Le long de murs absents
Repliés sur eux même
En blanche peur blafarde.


En ce temps du non dit
Au delà des moroses
Plis noirs blessés de mots
S’allongent mes souffrances
Par cette nuit blafarde
De solitude vie.


Par ces rues silencieuses
Je suis ma propre fuite
Et m’en vais titubant
Sur des plaques saumâtres
Par ce rouge qui roule
D’un vert déperdition.


Par ce temps finissant
D’un sommeil sans repos
Le chien de ses longs pas
S’en vient lécher ma main
Inerte et repliée
Et hurle ma défaite.

vendredi 23 novembre 2007

Du sang de métal noir




Tu regardes au loin
Perdu dans tes pensées
Les amandiers en fleurs
De ton enfance heureuse.

Ton visage s’éclaire
D’un sourire profond
Se referme aussitôt
Au vu de ton présent.

Il pleut sur ton pays
Du sang de métal noir
Brisant à tout jamais
Tes rêves de retour.

Ces plaines sont fumantes
Noires de feux violents
Allumés pour brûler
Les herbes du passé.

Les flammes se consument
Rassasiées des blessures
D’un cœur brûlé à vif
Par ces années d’exil.

Et passent les nuages
En noir habit de pluie
Sur ces monts désolés
Berceau de ton enfance.

Des gouttes de tes yeux
En larmes de tristesse
S’écoulent sur ton corps
Sur ton verre de vin.

Lève ce verre rouge
A ton pays perdu
Au sang de tes parents
Brisés à tout jamais.

Puis regarde les champs
Aux corps fauchés de vie
Dorer sur feu d’été
Ce temps de feuilles brunes.

Pleure en gouttes amères
Cette terre d’enfance
Terreau de ta présence.
Sur ces chemins nouveaux.

Laisse toi envahir
Par ces parfums de cœur
Et laisse s’envoler
Ces regrets obsolètes.

jeudi 22 novembre 2007

Comme un temps qu'on oppresse

Comme un temps qu’on oppresse
Aux franges de nos morts
Sur ce chemin des rêves
Aux commissures sourdes
De nos lèvres muettes.


Car à s’appartenir
Sans ce reflet de soi
Dépourvu de ce tain
Du présent de ses pas
On se fait corps fenêtre.


Puis après vient la danse
En étoiles de sang
En étoiles perdues
Dans ce chemin du rien
Qu'est l'ombre de soi même.


Et puis les mots se taisent
Silence souhaité
D'ombres chemins perdus
Où nos regards se toisent
Et se font finitude.

mercredi 21 novembre 2007

L'Arbre

Ecorce en haut-bois de mensonge
Soufflant sur les frêles ramures
Une frondaison d’absolue
En un vert multiple et unique
Qui masque un chemin improbable
Formé dans l’après du regard.

Racines, longue déchirure
Qui vrille en pensées effleurées
Un triste corps opacifié
Guetteur insensible des maux
Qu’une longue veille du temps
Entaille par des phrases creuses.

Forêt en bruissement de mer
Qui vague au vent un vert feuillage
Longue respiration d’un corps
Qui roule et déroule en errance
Son temps échoué en un point
D’éclair marqué au feu fracas.

mardi 20 novembre 2007

La neige en froid d'hiver

Dans cette plaine immense
La neige en froid d’hiver
A rabougri les arbres
En noir repli de vie
Et brouille en blanc de souffle
Le long regard des hommes.

Une écriture en mots
Dépouillée et stérile
De pluies noircies de peine
Et de longues grisailles
Est écho de mon cœur
En douleur et silence.

Et le vent au levant
Déroule les copeaux
Cinglants et assassins
Emportant au lointain
Les échos d’un visage
En grains si blond de vie.

Tu fut pour moi ce cœur
D’amour et d’illusion
Et n’es plus maintenant
Qu’une absence de corps
S’effaçant peu à peu
De mes nuits solitaires.

Et maintenant il neige
Sur nos terres gelées
Sur nos corps repliés
Par ce temps de froidure
Recouvrant en silence
Nos vies dépossédées.

lundi 19 novembre 2007

Corps à corps

Tu es corps dans mon corps
Rose fleur qui parfume
Ma noirceur imbécile
Par l’envolée légère
En portée de tes ailes
De ton âme amoureuse.

Tu es chair de ma chair
En mots emplis d’amour
Pour un long corps à corps
En bouches désireuses
De ronds pointés de vie
En éclats lactescences.

Tu es chair dans ma chair
En un long corps à corps
D’étreintes suintantes
En mains cueillant l’enfance
Des noirs forêts d’envi
Par un long vol d’extase.

Tu es corps de mon corps
Patience en sens du pas
Qui pierres après pierres
Fleurit notre printemps
Notre jardin d’Eden
De fleurs rouge passion.

vendredi 16 novembre 2007

Paysage

Une ligne en élan sur un nu paysage
De feuille en blanc dessin jette son long regard
De corps en bois vallée et se fait consistance
En présence couleur d’un long temps changement.

Par ce vert si varié d’éclaboussure jaune
Taché de-ci delà, en avant du regard,
D’un rouge en pointe noire en un chemin créé
Par un pinceau de temps en souffle de saisons.

Long serpent de campagne aux parfums de noisette
D’un vert pré terre brune à l’ocre de nos pas
Montant vers les sommets, en bordée de broussailles,
D’une vieille maison sur ciel bleu soutenu.

jeudi 15 novembre 2007

Vent salé d'océan

Vent salé d’océan
Que chante un blanc de sable
Echo lointain chemin
D’un temps trempé de mots.

Ombres en gris ponton
De fumée recouvrance
Sur palissade noire
En marche pas silence.

Ronds pas de danse vie
Sur pilotis de bois
Sur flot de calme gris
Temps d’un chemin pourquoi.

Soir lune solitude
D’une eau en calme pli
Qui pétale la lune
De nos pensées au loin.

Ronds d’espace incertain
Cheminement troublé
Par des mots en silence
D’un regard inconnu...

mercredi 14 novembre 2007

A l’écart de ces temps de geste

A l’écart de ces temps de geste
Défait toi des habits de blanc
Pour ceux d’un quotidien de vie.

Ferme les yeux et ouvre toi
Au monde en images de terre
Longues formes évanescentes.

Laisse s’égarer ton regard
Dans le puits de tes yeux ouverts
Miroir de corps en construction.

Cueille ces images de rêve
Dans les plis bordés de ton corps
Et les champs de ta peau sacrée.

Puis longe les cendres fumantes
Et éloigne les flots de cœur
Perdus dans ces chemins de pluie.

mardi 13 novembre 2007

Chemin d'amour

Jaune en route matin
De lumières striant
Le froid bleu de la nuit
En un ciel rouge sang.

Ciel en sang bleu matin
D’un froid chemin de vie
Me menant jusqu’à toi
Mon cœur d’amour joyeux.

Beau rayon de soleil
Ton bel amour sincère
Me réchauffe et me guide
Par ce trait blanc sur gris.

Allongement nuages
Dans ce noir bleu de jour
En lumière montante
D’un matin long frisson.

Bel éveil en écho
De nos cœurs en amour
D’un soleil au matin
Lavant la nuit défunte.

lundi 12 novembre 2007

Transes de vie

Transe en trace blanchâtre
Bruit silence rompu
En terre corrompue
Fulgurance bestiale
Giclée rouge sang
Sur cri en vie chemin.

Transe en trace divine
D’un tourbillon union
De la terre et du ciel
Du sang en boue de peau
D’un corps fusion de mort
Coulant en flot de vie.

Transe en trace de corps
Anfractuosité
Monstre sucré en vrac
Si vrai porosité
D’une effraction hantée
D’heures en pas de terre.

Transe en trace de terre
Défectuosité
Pierre défécation
D’un limon sinusal
Aux heures possédées
Par la mort en chemin.

vendredi 9 novembre 2007

Lune d'amour

Marche sous la pluie d’une descente en lenteur
Par un haut de corps dans un escalier étroit
D'une femme esseulée en un soyeux de robe.

Long silence assourdi malgré le grouillement
De la rue, des marchands, d'un cliquetis de boîte
Qui ondule le temps en corps allongement.

Long regard cœur croisant un autre être montant
Temps d’arrêt sur passage en mots silencieux
En frôlement de corps ouverts en nu chemin.

Abandon yeux fermés en sentiment présence

Eloignement en pas d’une danse muette
Marche en pas silence d’un impossible rêve.

Longue écriture temps en vie et en sommeil
Afin d’y déposer ces corps obsolescents.

jeudi 8 novembre 2007

Un papillon de nuit





Etoile en réverbère d’un jaune blafard
En un pas racoleur tournant déjà sa mort
Retournant son corps avili, décomposé
De son âme si pure en dérision de vie.

Poupée rance sur lèvres de rouge écarlate
Au corps offert en attribut de faux désir
Au visage rongé par les regards d’autrui
En salissure corps sur sentiment de vide.

Corps collé au néon par cette froide nuit
D’une femme ridée en piètre devanture
Si fière fardée de sa désillusion
Marchant en pas silence, résignée, vaincue.

Trottoir sur nuit sombre d’hommes chemins perdus
Corps enveloppe vide en attente passage
Où coulera en un va et vient nauséeux,
Sans plaisir ni jouissance, un dégoût de soi même.

mardi 6 novembre 2007

A la lune est mon coeur

A la lune est mon cœur
Nu dans ce lac mystère
Se baignant dans ton corps
Reflets en or lumière
D'un silence de mots
Egrenés en étoiles.

Je nage dans cette eau
Claire, si scintillante
Qui révèle ton corps
L’éclat de ton regard
Par un fin clapotis
En jeu de danse mains.

Je suis toi, tu es moi
Dans ce bain de jouvence
Qui fusionne en écho
Nos temps désaccordés
En chemin d’un passé
Tracé en soi repli.

Je me laisse emporter
En reflet de soleil
Par tes longs cheveux d’or
Qui forgent un chemin...

lundi 5 novembre 2007

Long bois de brume


☺ Photographe http://www.nikokx.fr/


Cœur d'ange dansant au fond des bois
Ombre furtive en corolle cœur
évanescence des plis du temps
qui ondulent en roulis de mains
sur silence de nos déraisons.


Long silence en pli d’un mur éteint
Où marche dans des temps incertains
La mort en vie chantant le printemps
D'un corps s'ouvrant en lambeaux miroir
Sur les vents de nos décrépitudes.


Oeil s’ouvrant aux rêves des nuits sombres
Pour délivrer un visage éteint
En l'éclairant de formes nouvelles
Puisées d'un corps miroir aux racines
profondes...

vendredi 2 novembre 2007

Ombre


Photographe http://calendrier.celtique.free.fr/


Ombre planante de mes nuits telluriennes
Qui danse, virevolte en pas creuseur de rêves
J'entre au cœur de cette sombre forêt mystère
Qui me pousse à errer au vent de tes paroles.


Mes pas écho glauques et humides résonnent
Tremblent en mur papier d'une nuit d'insomnie
Déchirent le tissu d'un accroc de lumière
Eclairant l'horizon en un jour éternel.


Ombre fugitive par mon corps achevé
Je plane errant libre d'abandon corps coquille
Egrené lentement aux quatre coins du monde...