mercredi 24 août 2016

Je vous ai connu

Je vous ai connu
Dans l'ombre de vos nuits
Intranquilles et bestiales
Où vous psalmodiez
Vos peurs et vos récriminations.






Au pourpre des sanguines noires
J'ai fais de vous
Un crayon de saignée
Qui pierre en solitude lasse
L'orage de vos vies effacées.






Ce n'est plus à moi
De vous dire que la nuit
Balaie l'ombre des pas
Car je vous ai perdu
Au jour de vos certitudes.






Il eut fallu danser
Au sang des mondes clos
Où sèche l'épée nue
Mais j'ai préféré déchirer
La porte qui vous a vu sortir.

lundi 1 août 2016

Le soleil a brûlé

Le soleil a brûlé
les pages de mes livres
En punition de mots
Jugés si déplacés.


Je dois m'en retourner
Vers ce trop plein de vide
Accepter ce chemin
Des rêves calfeutrés.


Mais j'ai semé les cendres
Les graines poétiques
Sur le champ des futurs
Des lendemains joyeux.


Dans l'ombre de la mort
Il faut plier le temps
Se dire que la fin
Est chose d'absolu.


Alors on peut marcher
Vers ses questionnements
Vers son propre corpus
De phrases en lambeaux.