mardi 14 décembre 2010

La lampe mer du soir

On eu dit que toujours
Sur un flot d’abat-jour
La lampe mer du soir
Tel un voilier bleu pâle
Vogue au vent de nos rêves
D’une mer papier peint.



Elle apparaît au loin
En drapé de mystère
Voile blanche légère
Au sillon bleu de cœur
Qui se fait long regard
D’un visage de femme.



Ce visage inconnu
Qui change en forme et vit
En ombre dévoilée
De ce temps reposoir
Ondule nos présences
Nos rêves et désirs.



On eu dit que toujours
Par l’encre de nos pas
D’un chemin papier peint
Elle étoile en chandelle
D’une fonte de cœur
Nos mots cire perdue.



Ils s’écoulent au loin
En un ailleurs d’esprit
De son corps au repos
Sur des vagues planantes
En berceau de pensée
De ce désir amour.



Elle se fait silence
Et voile en feuilles vertes
Son mât en tronc bruissant
Long bois en cerf puissant
D’un danger souffle blanc
Au son d’un froid de temps.



On eu dit que toujours
Par ce noir réverbère
D’une nuit en silence
Elle éclaire en pourquoi
Nos pas en corps absents
Déambulant nos vies.



Et s’envole en étoile
Bel oiseau migrateur
Libre majestueux
Aux ailes longues voiles
Survolant l’étendue
D’une ville en marée.



Déchirant ces murs gris
Elle se fait brouillard
Long chaos vacillant
D’une lampe tempête
Pour guider à nouveau
Nos pas creuseurs de temps.



On eu dit que toujours
Par ce voyage en rêve
De nos murs écartés
Elle scrute nos corps
Nos blessures secrètes
D’où s’écoulent des larmes.



Elle étoile nos pleurs
En perles de bonheur
Par son visage amour
Qui vogue en voile brune
En un corps bleu voilier
Et nous emporte au loin.



Elle s’efface alors
En voile de mystère
De pâle scintillance
Pointe noire en cœur blanc
D’écœurement du temps
D’un réveil au matin.