mercredi 28 octobre 2009

Des mots

Les mots seront nos os
Au sable de nos vies
Par nos corps temps futur
En oubli de matière.


Les mots se feront cendre
Par ces feuilles jaunies
Délavées de nos sens
Sur ce sol en dépôt.


Les mots seront nos ombres
Par les arbres grandioses
Puisant dans nos départs
La sève de leur vie.


Les mots seront mouvance
D’une danse immobile
En plis de cercle temps
Creusant notre destin.


Les mots nous feront corps
En traduction d’un monde
Par volonté de sens
De nos propres silences.


Les mots seront nos morts
Nous laissant à nous même
Et emportant au loin
Nos visages blanchis.


2003-2009

mardi 27 octobre 2009

Des plis arrondis

Libre chemin sur des plis arrondis
De corps lovés en boucles pas de deux
Vers un lointain de cœur et d’espérance
Dont les rivages sont mots de partage.


Libre chemin d’une présence temps
Qui va nonchalamment par les traverses
D’une pensée en boisée de mystère
Lieu magique par ce reflet dual.


Telle une tristesse au fonds de nos mots
D’un long reflet en verre épanchement
Coulent les perles des vallées de lune
Qui scintillent sur nos corps en partance.


Rose fenêtre d’un reflet de soi
Qui s’ouvre sur un blanc de réséda
Vers les contrées de nos sollicitudes
Où nos pas agrègent les saisons closes.


Encre pensées de chemins dissolus
Perdus sur les sentiers de l’âme où sèchent
Dans un coffret aux senteurs enfantines
Les larmes des rires introvertis.


Encre pensées puisant dans ce passé
Les mots d'un présent aux regards complices
Qui se coulent en ondes sensuelles
Dans le souffle d'un amour immuable.


2009
Recueil : Les Nocturiales

lundi 26 octobre 2009

Couleurs voyage


Photographe parlabas.over-blog.com


Courbant la pluie par mes yeux de tristesse
Par ces longs jours d'amère solitude
Mes pas font silence et s'immobilisent
Agrégeant une volonté de fuite
Par ces éclats aux couleurs mordorées.


Bleu couleur des verts chemins de marée
d'où perle un blanc en léger clapotis
J'avance sur des brassées de langueur
Dans cette étendue des chemins de vent
Qui nous pousse vers des ailleurs plus grands.


Nageant dans le repli de tout espoir
Je me laisse porter et emporter
Par ce vert au long sillon de jeunesse
Où s'ébroue en chevauchées miroitantes
Le corps d'une femme aux longs cheveux d'or.


Rouge candeur en un regard vers l'autre
Son sourire est une plongée de lune
Qui me mène au tréfonds d'un puits bleuté
Et son doux chant un horizon lointain
Dont l'appel est communion d'évasion.


Noir témoin de nos passages nocturnes
Dans les replis aventureux des songes
La nuit se forme et absorbe nos vies
Pour en extraire leur prolongement
Dans l'oubli immaculé de nos peines.


Mars 2008

jeudi 22 octobre 2009

Tendre le noir


Photographe : http://www.maxisciences.com



Tendre le noir en un carré d'espoir
Y jeter le blanc d'un linceul de temps
Pour tracer des routes grisées de pas.


S'allonger un moment dans le bleuté
De ses rêves, dans le vert de sa vie
Puis couvrir l'horizon de mots de lune.


Regarder un long moment ces éclats
De phrasé surgir, muses éphémères,
Tels des soupirs profonds d'anges rieurs.


Se relever indemne d'un présent
Enfoui dans ce passé démesuré
Où chacun rayonne de ses absences.


Partir ainsi dans l'inconnue des songes
En déchirant le noir de ce tissu
Tendu dont chaque corps est son miroir.


Oct. 2009

jeudi 8 octobre 2009

Des chevaux de temps

J'ai grimpé sur des chevaux de temps
Qui filaient loin des horizons noirs
De notre propre décrépitude
Recherchant des plaines verdoyantes.


Agrippé à leur crinière blanche
J'ai vu le défilement de vies
Dont j'ai ouvert les corps répandant
Des fleurs de sang rouge jaune et bleue.


Un papillon de lune posé
Sur ma main ouvrait fermait ses ailes
Diaphanes m'enivrant de ses songes
Dans un flot au vert bleuté de nuit.

jeudi 1 octobre 2009

Un bouquet de temps

Voilà un bouquet de temps
Orné de sept roses rouges
Dont le parfum envoûtant
Est le témoin d'un amour
De notre amour fort, sincère.


Par ces pétales au vent
Qui virevoltent fièrement
Tels des papillons de coeur
Il se fait le messager
De notre amour fort, unique.


Il se fait chemin de vie
S'enivrant à l'infini
De deux corps en pamoison
De deux êtres fusionnés
Par leur jeunesse éternelle.