mardi 4 août 2015

Tel un cheval sculpté


Tel un cheval sculpté
Dans un pli de sabot
J'ai détouré le vent
De sa langueur océane.


Entendez-vous valser
La nuit qui l'emprisonne
Et cercle sous la pluie
Ses ricochets perlés?


Au sabre des lampadaires
Courbant mes illusions
La nuit défait sa nuit
D’un bleu strié de peau.


Elle mure en finition
L'ouverture légère
D'un éclat alangui
Sur jaune scintillance.


Par son regard figé
D’un miroir déferré
Je me dit que les mots
Sont aboiements d’un corps.


Son tain de blanc laiteux
Passe en terre d’exil
Le linceul de mes jours
Qu’il enveloppe d’étoiles.