lundi 24 décembre 2007

Gouttes au creux de mes mains


Photographe croire.blog.lemonde.fr


Gouttes au creux de mes mains
Qui saignent d'un coeur en pleurs
En un espoir scintillance
Et déroulent leur chemin
Pour assoiffer ma détresse
En tristesse éloignement.


Gouttes perle en chute émoi
Roulement d'un pli du monde
Le long de nos doigts unis
Chantant l'amour à venir
Pour ensemencer la fleur
D'un lit en corps charnel.

vendredi 21 décembre 2007

Port d'infortune


☺ Photographe www.mindelo.info/pics/gal/tour_port_g.jpg



Bien qu’ils eurent les mots
Pour chanter leur destin
Et forger leur parcours
En terre souveraine
Ils restèrent à quai
De leur port d’infortune
Préférant le silence
A cette aube céleste
Grandiose et inutile.

Ils sont les seuls témoins
De notre propre fuite
Notre méconnaissance
De ces chemins d’oubli
Et sont paroles nues
Aux couleurs contrastées
Aux oriflammes noires
Consumées de leur mort
Dans ce regard de soi.

jeudi 20 décembre 2007

Plaisir des sens

Danse regards en aparté
En jeu de soi, de découverte
Au chaud soleil d'une terrasse...

Plongée regard en connivence
Vers cet écrin de soie charnelle...

Plaisir des sens et des fragrances

Danse de mots en allégresse
Qui s’ouvrent dans le cœur de l’autre
Et s’épanouissent librement
Portés par ces regards complices.

De corps en traces de peau
En danse mains souvenir
De doigts en langueur chemin
Par des caresses partage.

Plaisir en lancée de vie
De galets en mots de temps
Ricochant au fond d’un cœur
En espoir égrené d’amour.

D’une rose en cœur de mots
Offerte en parfum de vie...

gorgé

mercredi 19 décembre 2007

Des mots


☺ Photographe Vincent Bourrut http://www.bourrut.ch/


Des mots,
D’une pierre jetée à l'eau,
A l'infini s'agrandissant
Se mélangeant se complétant
Dans le miroir savoir de l'autre.


Des mots,
D'une âme en vague de lune
Etiolée de son cheminement
D'un avant en après
Temps futur passéiste.


Des mots,
De démence en billes de rire
Sur un doux lit faussé
Ondulant leur vert en bleu de corps
En mots de formes et d'espérance.


Des mots,
Miroir de sève errance
Vers un ailleurs en vague joie
Pour s'arrêter et s'abreuver
Sur des sentiers de boniment.


Des mots,
Calligraphie en cale de main
Echos de sons en soi dehors
En pentes et pas insensés
Que pointe un élan d'amour.

mardi 18 décembre 2007

J'ai la lune à mes pieds

J’ai la lune à mes pieds
Du soleil de ton cœur
Qui reflète mon cœur
Et brille en un diadème
En pétales de roses
Eparpillées au vent.


Et le soleil tremblant
De tes yeux en amour
Me réchauffe au contact
De tes mots merveilleux
Pour m’emporter au loin
Au vent de ton printemps.


Qu’il est doux mon amour,
De chanter tes louanges,
Me blottir dans ton nid,
Pour réchauffer mes peines
Les rendre plus légères
Alertes facétieuses...

lundi 17 décembre 2007

Des mots de terre

J'ai pris les mots de terre
Pour les lancer en l'air
Et dispercer leur cendre
Car j'ai brûlé leurs corps.

Ils étaient trop humain
Assurément perfides
Inutiles, grandioses
Et de ce fait cruels.

J'ai rallumé les braises
Entretenu leur flamme
Pour m'y jeter moi même
En un feu élégiaque...

vendredi 14 décembre 2007

Souffle de temps

Prends le temps dans ta main
Et souffle lui dessus
Pour le voir s'échauffer
Briller de mille feux
En étoiles moments
Multiples éternelles.


Laisse le s'envoler
En ouvrant tes longs doigts
Pour le voir s'animer
Tel un sillon d'argent
Au vent de tes pensées
De tes désirs secrets.


Rattrape le au vol
Et souffle lui au creux


Regarde le danser
Sur le vent de tes mots
En fleur de peau soleil
De ce ciel horizon...

jeudi 13 décembre 2007

Pays d'adieu

Naissance en sang de vos cris
En expulsion de chairs rances
Qui s’étaient appropriées
Vos trésors, si noir, si jaune
Dégoulinant de vos terres.

Beau temps chair en blanche mort
En épuisement jeunesse
Par l’assèchement des mots
Pour un recul volontaire
Gage d’asservissement.

Délitement de vos corps
En éclatement tribal
Dans l’unicité inepte
D’un pouvoir si corrompu
Par promiscuité de vie.

Temps découpé de vos chairs
Gîclure en rouge de corps
Pour qu’un effroi d’ignorance
Vous déleste de vos propres
Richesses sur soi repli.

Villes, pays suicidé
Par un avilissement
En enfance assassinée
D’une chape retombant
Sur vos regards perdus.

mercredi 12 décembre 2007

J'irai prison du monde

J'irai prison du monde
En un cloaque immonde
M'abreuver de mon sang
Y prélever la rance
Et douloureuse danse
Des écrits illusions.

Je presserai le fruit
D'une fleur épanouie
En lactance sucrée
Et mure succulence
Y puiserai l'écho
De mon cœur mis à nu.

Je me ferai poème
En corps réalité
Me poussant au dehors
De mon noir songe en nuit
Pour habiter ce temps
D'images mots construits.

J'ombrerai mes souffrances
D'enfance délaissée
Meurtris de ces rejets
Par un rire et un cœur
Offert à tout le monde...

mardi 11 décembre 2007

Tristesse

Tristesse d’un violon
De cordes meurtrissures
Sur des plaies cœur ouvert
D’une femme en sanglots
Assise sur un banc.

Repliée sur elle-même
En un questionnement
Elle n’est que soubresaut
Ses mains sur son visage
Masquant cette détresse...

lundi 10 décembre 2007

Terrasse au feu soleil

Terrasse au feu soleil
Eclatement couleur
D’une place en été


Verres entrechoqués
Sur brouhaha paroles
D’une ville vivante
Grouillante et fière d’elle.

Regards en jeu sourire
En frôlement de mains...

vendredi 7 décembre 2007

Le grain de nos temps

Le grain de nos temps sur peau d'espérance
D'une porte chemin qui s'intercale
A la croisée des saisons de lenteur
Passe en courbe de coeur de toute vie.

Il s’apparente alors à un éclair
De lumière cernant nos cœurs tranquilles
Et sillonne les rives de nos terres…

mercredi 5 décembre 2007

Baignade en eau canards

Baignade en eau canards
Sur clapotis légers
Du bassin d’un jardin
Bruissant d’après-midi
Où surnage en lenteur
La pointe tête noire
D’une tortue nageant.

mardi 4 décembre 2007

Percé par un poignard de tristesse

Percé par un poignard de tristesse
Mon cœur regarde vers le lointain
Recherchant ta douce silhouette
Que le temps éloigne davantage
En fait une attente insupportable
D’un blanc brouillard de désespérance.

La nuit enveloppe ma tristesse
L’habille d’un manteau de douleur
Aux couleurs de ton regard absent
Et m’emmène en écho de tes pas
Sur le chemin des rêves perdus…

lundi 3 décembre 2007

Un amour

Un amour au regard parfum
Brûle en coeur une peau passion
Pour l'habiller en long chemin
D'un corps qui tremble en vol passion.

Glissant sur la peau ensablée
De deux corps liés l'un à l'autre
Il course un monde de partage
Dans l'immensité des regards...

jeudi 29 novembre 2007

Forêt défoliante


Photographe http://www.photoshop-creation.com/



Verdeur enténébrée de forêts défoliantes
Aux rouges horizons de morts déracinés
Aux plaintes verticales à jamais éteintes
Par l’écho douloureux d’une folle espérance
Trahie au firmament de sa propre conscience.

Troncs noirs figés, ombres en croix enracinées
Enfoncement boueux en un sol squelettique
En crevasses et trous béants de solitude
Recroquevillé sur un passé verdoyant
L’homme n’est plus que mort qu’il se donne à lui même.

Miroirs aux résonances de peurs délétères
Son spectre fantomatique de noir reflet
Ne renvoie que la vue de sa propre défiance
Par l’image en visage évidé de ses sens
Qu’est cet inextricable abandon de soi même.

mercredi 28 novembre 2007

Le pas de l'escargot

Par sa coquille oblongue
Jalonnée de stries noirs
Le pas de l’escargot
Immobile en son cercle
Est un long glissement
De traces imprécises
Qui brillent au soleil
En transparence absence.

mardi 27 novembre 2007

Une peau andalouse

Esquissement d’un monde
Sur note en doigts claquettes
En courbes bras genèse
D’un lent rythme dansant.

Temps d’arrêt corps figé
Replié en lui même
D’affrontement regards
En pas de vie musique.

Et tu prendras le sang
De ta peau andalouse
En cuir et peau métal
D’un long tissu de robe.

Tu danseras le monde
Au chant de vies sans fin
En chant désillusion
Des illusions d’amour.

lundi 26 novembre 2007

Pluie de ville


☺ Photographe Brassaï (issu du site http://dorianwybot.typepad.com/)



En ce temps du non lieu
Qu’est rêve en élégie
Je sillonne les rues
De mes pas solitaires
Dont les murs de pensées
Sont passé suranné.


Corps absorbé de gouttes
D’une pluie de tristesse
Si fine et pénétrante
Je traverse ces rues
Par les trottoirs luisants
De ma ville endormie.


Mes pas écho de peine
Claquent en amertume
D’un monde de grisaille
Qui vous colle à la peau
Par ces rues nulle part
Tristes et silencieuses.


Temps attristé luisant

Qui me mène en silence
En frôlement de nuit
Le long de murs absents
Repliés sur eux même
En blanche peur blafarde.


En ce temps du non dit
Au delà des moroses
Plis noirs blessés de mots
S’allongent mes souffrances
Par cette nuit blafarde
De solitude vie.


Par ces rues silencieuses
Je suis ma propre fuite
Et m’en vais titubant
Sur des plaques saumâtres
Par ce rouge qui roule
D’un vert déperdition.


Par ce temps finissant
D’un sommeil sans repos
Le chien de ses longs pas
S’en vient lécher ma main
Inerte et repliée
Et hurle ma défaite.

vendredi 23 novembre 2007

Du sang de métal noir




Tu regardes au loin
Perdu dans tes pensées
Les amandiers en fleurs
De ton enfance heureuse.

Ton visage s’éclaire
D’un sourire profond
Se referme aussitôt
Au vu de ton présent.

Il pleut sur ton pays
Du sang de métal noir
Brisant à tout jamais
Tes rêves de retour.

Ces plaines sont fumantes
Noires de feux violents
Allumés pour brûler
Les herbes du passé.

Les flammes se consument
Rassasiées des blessures
D’un cœur brûlé à vif
Par ces années d’exil.

Et passent les nuages
En noir habit de pluie
Sur ces monts désolés
Berceau de ton enfance.

Des gouttes de tes yeux
En larmes de tristesse
S’écoulent sur ton corps
Sur ton verre de vin.

Lève ce verre rouge
A ton pays perdu
Au sang de tes parents
Brisés à tout jamais.

Puis regarde les champs
Aux corps fauchés de vie
Dorer sur feu d’été
Ce temps de feuilles brunes.

Pleure en gouttes amères
Cette terre d’enfance
Terreau de ta présence.
Sur ces chemins nouveaux.

Laisse toi envahir
Par ces parfums de cœur
Et laisse s’envoler
Ces regrets obsolètes.

jeudi 22 novembre 2007

Comme un temps qu'on oppresse

Comme un temps qu’on oppresse
Aux franges de nos morts
Sur ce chemin des rêves
Aux commissures sourdes
De nos lèvres muettes.


Car à s’appartenir
Sans ce reflet de soi
Dépourvu de ce tain
Du présent de ses pas
On se fait corps fenêtre.


Puis après vient la danse
En étoiles de sang
En étoiles perdues
Dans ce chemin du rien
Qu'est l'ombre de soi même.


Et puis les mots se taisent
Silence souhaité
D'ombres chemins perdus
Où nos regards se toisent
Et se font finitude.

mercredi 21 novembre 2007

L'Arbre

Ecorce en haut-bois de mensonge
Soufflant sur les frêles ramures
Une frondaison d’absolue
En un vert multiple et unique
Qui masque un chemin improbable
Formé dans l’après du regard.

Racines, longue déchirure
Qui vrille en pensées effleurées
Un triste corps opacifié
Guetteur insensible des maux
Qu’une longue veille du temps
Entaille par des phrases creuses.

Forêt en bruissement de mer
Qui vague au vent un vert feuillage
Longue respiration d’un corps
Qui roule et déroule en errance
Son temps échoué en un point
D’éclair marqué au feu fracas.

mardi 20 novembre 2007

La neige en froid d'hiver

Dans cette plaine immense
La neige en froid d’hiver
A rabougri les arbres
En noir repli de vie
Et brouille en blanc de souffle
Le long regard des hommes.

Une écriture en mots
Dépouillée et stérile
De pluies noircies de peine
Et de longues grisailles
Est écho de mon cœur
En douleur et silence.

Et le vent au levant
Déroule les copeaux
Cinglants et assassins
Emportant au lointain
Les échos d’un visage
En grains si blond de vie.

Tu fut pour moi ce cœur
D’amour et d’illusion
Et n’es plus maintenant
Qu’une absence de corps
S’effaçant peu à peu
De mes nuits solitaires.

Et maintenant il neige
Sur nos terres gelées
Sur nos corps repliés
Par ce temps de froidure
Recouvrant en silence
Nos vies dépossédées.

lundi 19 novembre 2007

Corps à corps

Tu es corps dans mon corps
Rose fleur qui parfume
Ma noirceur imbécile
Par l’envolée légère
En portée de tes ailes
De ton âme amoureuse.

Tu es chair de ma chair
En mots emplis d’amour
Pour un long corps à corps
En bouches désireuses
De ronds pointés de vie
En éclats lactescences.

Tu es chair dans ma chair
En un long corps à corps
D’étreintes suintantes
En mains cueillant l’enfance
Des noirs forêts d’envi
Par un long vol d’extase.

Tu es corps de mon corps
Patience en sens du pas
Qui pierres après pierres
Fleurit notre printemps
Notre jardin d’Eden
De fleurs rouge passion.

vendredi 16 novembre 2007

Paysage

Une ligne en élan sur un nu paysage
De feuille en blanc dessin jette son long regard
De corps en bois vallée et se fait consistance
En présence couleur d’un long temps changement.

Par ce vert si varié d’éclaboussure jaune
Taché de-ci delà, en avant du regard,
D’un rouge en pointe noire en un chemin créé
Par un pinceau de temps en souffle de saisons.

Long serpent de campagne aux parfums de noisette
D’un vert pré terre brune à l’ocre de nos pas
Montant vers les sommets, en bordée de broussailles,
D’une vieille maison sur ciel bleu soutenu.

jeudi 15 novembre 2007

Vent salé d'océan

Vent salé d’océan
Que chante un blanc de sable
Echo lointain chemin
D’un temps trempé de mots.

Ombres en gris ponton
De fumée recouvrance
Sur palissade noire
En marche pas silence.

Ronds pas de danse vie
Sur pilotis de bois
Sur flot de calme gris
Temps d’un chemin pourquoi.

Soir lune solitude
D’une eau en calme pli
Qui pétale la lune
De nos pensées au loin.

Ronds d’espace incertain
Cheminement troublé
Par des mots en silence
D’un regard inconnu...

mercredi 14 novembre 2007

A l’écart de ces temps de geste

A l’écart de ces temps de geste
Défait toi des habits de blanc
Pour ceux d’un quotidien de vie.

Ferme les yeux et ouvre toi
Au monde en images de terre
Longues formes évanescentes.

Laisse s’égarer ton regard
Dans le puits de tes yeux ouverts
Miroir de corps en construction.

Cueille ces images de rêve
Dans les plis bordés de ton corps
Et les champs de ta peau sacrée.

Puis longe les cendres fumantes
Et éloigne les flots de cœur
Perdus dans ces chemins de pluie.

mardi 13 novembre 2007

Chemin d'amour

Jaune en route matin
De lumières striant
Le froid bleu de la nuit
En un ciel rouge sang.

Ciel en sang bleu matin
D’un froid chemin de vie
Me menant jusqu’à toi
Mon cœur d’amour joyeux.

Beau rayon de soleil
Ton bel amour sincère
Me réchauffe et me guide
Par ce trait blanc sur gris.

Allongement nuages
Dans ce noir bleu de jour
En lumière montante
D’un matin long frisson.

Bel éveil en écho
De nos cœurs en amour
D’un soleil au matin
Lavant la nuit défunte.

lundi 12 novembre 2007

Transes de vie

Transe en trace blanchâtre
Bruit silence rompu
En terre corrompue
Fulgurance bestiale
Giclée rouge sang
Sur cri en vie chemin.

Transe en trace divine
D’un tourbillon union
De la terre et du ciel
Du sang en boue de peau
D’un corps fusion de mort
Coulant en flot de vie.

Transe en trace de corps
Anfractuosité
Monstre sucré en vrac
Si vrai porosité
D’une effraction hantée
D’heures en pas de terre.

Transe en trace de terre
Défectuosité
Pierre défécation
D’un limon sinusal
Aux heures possédées
Par la mort en chemin.

vendredi 9 novembre 2007

Lune d'amour

Marche sous la pluie d’une descente en lenteur
Par un haut de corps dans un escalier étroit
D'une femme esseulée en un soyeux de robe.

Long silence assourdi malgré le grouillement
De la rue, des marchands, d'un cliquetis de boîte
Qui ondule le temps en corps allongement.

Long regard cœur croisant un autre être montant
Temps d’arrêt sur passage en mots silencieux
En frôlement de corps ouverts en nu chemin.

Abandon yeux fermés en sentiment présence

Eloignement en pas d’une danse muette
Marche en pas silence d’un impossible rêve.

Longue écriture temps en vie et en sommeil
Afin d’y déposer ces corps obsolescents.

jeudi 8 novembre 2007

Un papillon de nuit





Etoile en réverbère d’un jaune blafard
En un pas racoleur tournant déjà sa mort
Retournant son corps avili, décomposé
De son âme si pure en dérision de vie.

Poupée rance sur lèvres de rouge écarlate
Au corps offert en attribut de faux désir
Au visage rongé par les regards d’autrui
En salissure corps sur sentiment de vide.

Corps collé au néon par cette froide nuit
D’une femme ridée en piètre devanture
Si fière fardée de sa désillusion
Marchant en pas silence, résignée, vaincue.

Trottoir sur nuit sombre d’hommes chemins perdus
Corps enveloppe vide en attente passage
Où coulera en un va et vient nauséeux,
Sans plaisir ni jouissance, un dégoût de soi même.

mardi 6 novembre 2007

A la lune est mon coeur

A la lune est mon cœur
Nu dans ce lac mystère
Se baignant dans ton corps
Reflets en or lumière
D'un silence de mots
Egrenés en étoiles.

Je nage dans cette eau
Claire, si scintillante
Qui révèle ton corps
L’éclat de ton regard
Par un fin clapotis
En jeu de danse mains.

Je suis toi, tu es moi
Dans ce bain de jouvence
Qui fusionne en écho
Nos temps désaccordés
En chemin d’un passé
Tracé en soi repli.

Je me laisse emporter
En reflet de soleil
Par tes longs cheveux d’or
Qui forgent un chemin...

lundi 5 novembre 2007

Long bois de brume


☺ Photographe http://www.nikokx.fr/


Cœur d'ange dansant au fond des bois
Ombre furtive en corolle cœur
évanescence des plis du temps
qui ondulent en roulis de mains
sur silence de nos déraisons.


Long silence en pli d’un mur éteint
Où marche dans des temps incertains
La mort en vie chantant le printemps
D'un corps s'ouvrant en lambeaux miroir
Sur les vents de nos décrépitudes.


Oeil s’ouvrant aux rêves des nuits sombres
Pour délivrer un visage éteint
En l'éclairant de formes nouvelles
Puisées d'un corps miroir aux racines
profondes...

vendredi 2 novembre 2007

Ombre


Photographe http://calendrier.celtique.free.fr/


Ombre planante de mes nuits telluriennes
Qui danse, virevolte en pas creuseur de rêves
J'entre au cœur de cette sombre forêt mystère
Qui me pousse à errer au vent de tes paroles.


Mes pas écho glauques et humides résonnent
Tremblent en mur papier d'une nuit d'insomnie
Déchirent le tissu d'un accroc de lumière
Eclairant l'horizon en un jour éternel.


Ombre fugitive par mon corps achevé
Je plane errant libre d'abandon corps coquille
Egrené lentement aux quatre coins du monde...

mercredi 31 octobre 2007

Déshérence


Photographe Miguel RIOPA /AFP



J’ai mis le temps en bout de peau
Sur cette terre en déshérence
D’un corps craquelé en ennui
Muré par le miroir de l’autre.

J’y ai ployé mes os au vent
De mon départ, voile mutine
Tissu tissé de solitude
Effilochée au vent cheveux.

Ombre marine en vent d’ennui
Sur bleu paupière de mes nuits
J’ai pris le temps du rêve…

mardi 30 octobre 2007

Dans les soirs de décembre





Dans les soirs de décembre
Des hommes sans défense
Abandonnés de tous
Par un rejet d’eux même
Meurent dans les cartons
D’une vie émiettée
Dans cette indifférence
Générale des gens
Qui nous laisse surpris
Par son côté bestial
Pourtant commune à tous
A nous pareillement.

lundi 29 octobre 2007

Carrés d'oubli


☺ Photographe http://www.defense-92.fr/lesphotosdenuit.html



J’ai pris le temps de vivre
Dans ces carrés d’oubli
Sur verticale gris
Fenêtre sur soi même
D’un jaune nu blafard.

J’ai pris le temps du rêve
En oubli de soi même
Corps matière du monde
Qui nous pousse étranger
Dans le miroir du temps.

J'ai alors pris le temps
De plonger dans les pas
Des lointains d'horizon
Dans ce bleu gris poussière

Où soufflent les mémoires.

J'y ai noyé ma peine
Au confluent des sangs
Forgé les mots genèse
Dans cette gangue noire
Et sculpté les silences.

dimanche 28 octobre 2007

Pourquoi

Pourquoi faut-t-il toujours
Que le temps soit message
D'un coeur rongé de noir
Par un rejet de l'autre?


Pourquoi faut-t-il toujours
Que le temps soit passage
Du long repli de soi
En amour désarroi?


Pourquoi faut-t-il toujours
Que le coeur soit rongé
Par les mots destructeurs
D'une femme mystère?


Pourquoi faut-t-il toujours
Que le coeur soit naufrage
Bien qu'il semblait paraître
D'une force certaine?


Pourquoi faut-t-il toujours
Que les mots soient cruels
Emportant au lointain
Cet amour en lambeaux?

vendredi 26 octobre 2007

Des pas dans nos villes


Photographe http://mindoverflow.typepad.fr/mind_overflow/2008/02/comment-serge-d.html


Que de pas résonnent dans le cœur de nos villes
Lumières étoilées d'un écho endormi
Brillent au firmament de nos vies solitaires
Inutiles, grandioses, en tous points multiples.


Que de cris résonnent dans le cœur de nos nuits
Ombres maléfique envoûtantes, lugubres
Dégoulinent en blafarde lueur
Du réverbère de toutes les solitudes.


Que de pleurs résonnent dans le cœur de nos vies
Tels des rires de morts qui s’habillent de fleurs
De pétales d’adieu d’un corps immaculé
Couché en sang de rue en halo de froidure.


Que de regards perdus emportent en silence
Vers des tours de misère un blanc de soi repli
Dans ces carrés jaunâtres de lumière rance
Où la vie s’écoule dans sa propre amnésie.

jeudi 25 octobre 2007

Flamenco


Photographe http://www.jds.fr



Prends, coupe
Découpe ce cœur
De mes mots andalous
Agrippe toi au noir
Digère les en pas de temps
En chant du rien, du tout
En cri de vie.

Va, avance
Lance tes mains en courbe de vie
Exulte ton corps
Ton souffle de corps mouvance
Cri, hurle
Soit la mort de nos vies
Et révèle toi en nous, au monde.

Danse et sois le monde.

mercredi 24 octobre 2007

Un déroulement Garonne


Photographe Thierry SELVA

Lumière en éclat de fuite
D’un déroulement Garonne
Dans le noir jus de nos nuits
Qui cheminent en pavés
De pas sur des corps luisants.


Ombres en traces de vie
En un défilé cadence
Qui habillent les rues sombres
Et les murs gris endormis
D'une présence éphémère.


Image en rose poli
Sur claquement amorti
Qui s'éloigne peu à peu
Pour laisser place à la nuit
Et à son calme de vie.


Long silence retrouvé
De matière solitude
Sur lumière réverbère
Qui effile ses lézardes
En un flot d’écoulement.

mardi 23 octobre 2007

Au puits des rêves





J’ai laissé se détremper les mots
De mes longues nuits de solitude
Sur le pont de nos désillusions.

Je suis parti dans le vent de l’aube
Marcher sur les traces de nos vies
Pour plonger dans le puits de nos rêves.

J’ai pris ces traces en vent nuages
Suivi d’un noircissement du temps
Dans les longues plaines de nos cœurs...

samedi 6 octobre 2007

Je marquerai mes pas


Photographe http://somewhereonearth.uniterre.com/


Je marquerai mes pas
Mes comment mes pourquoi
D'un long sillon gazeux
Et les confronterai
A ce ciel d'infortune
Coloré de nos rêves.


J'assècherai la mare
Qui parlait en non sens
Pour délivrer la fleur,
Frais parfum de l'amour
Qui rêvait de tes sens
D'un visage enfantin.


J'irai danser mes rêves
Au pourquoi du néant
Au trépas du toujours
Assoiffer l'hirondelle
Pour t'aimer davantage
Au delà de la mort.


J'offrirai aux ténèbres
Où sillonne l'oubli
Ta blanche consistance
De mes yeux bleus profonds
Et les habillerai
De soie et de lumière.

jeudi 6 septembre 2007

Jonglerie

Charivari

Ravi, le chat arrive à Paris faire son charivari, rue de Rivoli.



Chameau
Le chat dit mots en moche pas rue Mouffetard. Son chalumeau en moufle de benzène se chamaille avec une maille en chas mêlé d'une aiguille emmêlée...



La Craie

La craie en cire acérée a serré le trait en attrait de carie....



Collagène

Je décolle la colle sans gène de mes âges écho en ale et râle d'une sale gêne alcool de mon pote âgé en course à jeun vers sa corolle messager de sachets dragées sages.



Justement

Mon frère Just ment justement ajustant de justesse ses mensonges ajoutés d'un juteux ciré en toile de jute...



Encens

Balance la lance d'encens en un lent sens dansant...



Otarie

L'hôte a ri de de l'eau tarie car l'otarie a ôté le riz notarié, noté que rien puisse taire l'eau verte ouverte en terreau et enterré le ratio de sens en essence de sens.



Fumerole

Fume en fumerole ton rôle qui fut mélancolique...



Avenue

Je suis venu te dire l'aveu nu dans l'avenue des rêves nus où tu n'es pas venue...



Corbeau

Le beau corps du corbeau en bocaux à beaux correspondre à un beau coup de fourchette, il n'a pas beaucoup de corps et a encore un bon moment...



Décolleté

Le dessein du dessin des seins est de représenter de sains ronds pointés de vie.



Matou

Le matou mateur du matin tintinnabula en tintamarre de pas de chat malin sur chamalows d'oreilles en oreiller...



Souris

La souris croque la biscotte au creux de ses dents, regardant debout, de son regard crotté de boue, la crotte tombée dans la grotte des fous.



Engrenage

L'engrenage nage sans rage à Agen ce qui enrage l'ancre tombée à l'eau lors d'un repérage.



Pompe

La sombre pompe est morte, rompue par le trop grand nombre de notes jouées par la trompe trompée par une troupe de pompier....



Amaranthe

L'apparente amaranthe d'espérance apparence en présence d'appât dont les fragrances de menthe sont pas de connivence...



Passager

Le pas sage en passage d'un passager, non pas âgé bien que passé, n'est pas asez impertinent pour son futur pas entrepas en trépas de passes.