lundi 31 mai 2010

Le temps ronge nos heures





Le temps ronge nos heures
Et délite en copeaux
Nos corps décrépitude
Qui vont à pas comptés
Vers un destin final
Aux contours déformés.


Il ouvre l’escalier
De nos déliquescences
Et nous plonge soudain
Sans aucun artifice
Dans le temps de la mort
Pour nous même ou autrui.


Il nous emporte au loin
Vers un chemin perdu
D’innocence vieillesse
Du rire des débuts
De tout balbutiement
Par un blanc de genèse.


Passant en gris de ville
Sur des formes blafardes
Sur ce chemin pourquoi
En ombre de nos morts
Il nous livre à nous-mêmes
Et à nos propres doutes.


Il nous fait regarder
Le chemin parcouru
Et réfléchir ainsi
Au vrai sens de la vie
Sans donner de réponses
A nos incertitudes.


Est-ce à nous de trouver
La réponse cherchée
Ou bien faut-t-il se dire
Que tout est illusoire
A jamais mystérieux
Et marcher dans le vide ?

jeudi 27 mai 2010

Le brasier des possibles





Le brasier des possibles
Effeuille volontiers
Les ramures des jours
Qui se laissent bercer
Par le souffle léger
D’un corps de bois chemin.


Il libère alentour
Les cendres d’imprésence
D’un corps de femme aimé
Qui habille nos rêves
Nos corps et nos désirs
De transparence soie.


Il forge nos présences
Par le regard mutin
Rieur et facétieux
D’une muse enfantine
Qui brûle dans les cieux
Le bleu de nos voyages.


Par l’offrande légère
A jamais immuable
De ces yeux malicieux
S’ouvrent les destinées
Des vallées de fortune
Issues d’un cœur passé.


Par son sourire amour
D’où suinte en langueur
Une douce musique
Elle éclaire de vie
De joie et de bonheur
Nos instants partagés.


Sur sa bouche entrouverte
Au rouge de ses lèvres
Qui enflamme nos cœurs
D’un chemin d’espérance
Je dépose un baiser
Pour brûler nos oublis.


Et par ces horizons
Au vent d’intempérance
Où s’éloigne en silence
Cet être au corps charnel
Se referment les jours
Aux noirs regrets de temps.

mardi 4 mai 2010

Je t'attends à l'aurore


Photographe Gérard THERIN http://www.naturepixel.com/aurore_aiglun.jpg


A Caroline



Je t'attends à l'aurore
Pour inonder la nuit
D'un blanc d'effacement
Et vivifier le jour
Des couleurs chatoyantes
De ce bonheur si fort.


Je réveillerai l'aube
Pour qu'elle offre au soleil
La beauté de nos corps
Dont l'entremêlement
Rayonne d'un amour
A jamais immuable.


Nous poursuivrons le jour
L’habillant de fortune
De bourgeons de bois triple
Aux rires de nos cœurs
Sur les sillons creusés
De nos vies long chemin.


Puis nous nous coucherons
Dans le soir des départs
En lointain d’horizon
Où nos corps réunis
Éclaireront la nuit
De lumières grandioses.


Ainsi dépossédés
De nos corps de poussière
Nous nous envolerons
Vers le temps des mémoires
Où notre amour vivra
Au-delà de la mort.