mardi 17 novembre 2009

Morbidité

Prends la canne de peur
Pour massacrer l’enfance
En étrésillonnant
Son corps naïveté.


Ecartèle son corps
Pour extraire son suc
De mots virginité
En trésors d’espérance.


Repais-toi goulument
De ce tout à créer
Car homme devenu
Il te fera passé.


Vomis tes mots raclure
En haine de toi-même
Au sang de sa blancheur
De son âme innocente.


Intègre-le au sol
Dans cette terre en mort
De ton corps, de ta vie
Décomposée du vice.


Abandonne ton corps
A ce trou du néant
Pour un long temps silence
De mots réalité.


Puis regarde l’oubli
Parfaire ton travail
Refermant à jamais
Ce tiroir du non sens.



2000-2009

Chant

Dans l'illusion des mots
L'étincelle du chant
Qui sanctifie votre âme
Vous ramène en vous même
Et vous fait chavirer
Dans un flot d'émotion
Afin que vous puissiez
Sacrer ce temps divin.


Par ce chant contre chant
Vous projetez les mots
Au delà de vous même
Afin d'écarteler
Ce blanc couleur de vide
De vos voiles d'ennui
Pour savourer alors
Chaque pulsion de vie.

A l'orée de nos mots

Je voudrais que tu viennes
A l’orée de nos mots
Par des pas danse corps
En manteau nue de peau.


Je serai ton amant
Découvrirai ton corps
En un manteau de sol
D’une couche tendresse.


Je te ferai désir
Par mes mains en caresses
De tes seins de ta peau
De ton corps en attente.


J’ondulerai le temps
Pour qu’il soit en langueur
De nos corps en frissons
Par nos yeux longs regards.


Je me ferai rêveur
Par ta peau étoilée
D’un bel habit de cœur
D’une vie éclatante.


Je nous ferai chemin
En danse de nos pas
En partage moments
D’un don de l’autre à soi.


Je voudrai que tu sois
Par cet anneau forgé
La femme de ma vie
De ma vieillesse âgée.

Etre

Je suis le temps
Je suis ma mort
Je suis le tout
Je suis ton rien.


Je suis les rires
Je suis les pleurs
Je suis cet homme
Prénom commun.


Si inutile
Je fuis la vie
Ce rien en tout
En mort voulu.


Sur verticale
Je crie ma joie
De toute fin
Et de la mienne.


Oui le bonheur
De disparaître
De n’être rien
Que son échec.