samedi 20 novembre 2010

Désert




Long pas d’ombre épousant
Sa trace en vent d’oubli
D’un mirage au lointain
Sable néant creusé
Qui s’efface en chemin
Par sa marche légère.


Silhouette diaphane
D’un bleu en grain tissu
Qui recouvre sa peau
En ombre de soi même
Et nous fait hésiter
Sur nos propres présences.


Dune peau craquelée
Couchée en jaune sein
En un corps serpentance
D’un chemin d’aventure
Qui étire le temps
D’une longueur perdue.


Floraison éphémère
Par une longue attente
De grains de temps sous terre
En naissance beauté
Et présence mystère
De fleurs en vie de pluie.


Déhanchement du temps
En silence lenteur
De chameaux long voyage
Marchant vers un ailleurs
En rectitude ligne
D’horizontalité.


Tunique au vent bleutée
En espérance peau
D’une ombre chatoyante
Par un regard profond
Qui marche à leur côté
Vers tout effacement.


Eloignement présence
D’immédiat corps regard
En trouble de pensées
De cette vision d’un monde
Qui se sait éphémère
Et pour autant prégnant.


Vaste étendue de sable
Balayée d’un vent chaud
Retombant en silence
Sur toute solitude
Ne reste que soi même
Et son questionnement.

vendredi 5 novembre 2010

Les grands carreaux


(c) Photographe http://www.myspace.com/karnedbeaj

Les grands carreaux oublient
Les effusions de sens
Par le chemin ouvert
Des fausses vérités
Où les couleurs foudroient
Les appétits morbides.


Le blanc s’est élevé
Dans ce terreau de ciel
Pris dans le lien binaire
D’un élan tendanciel
Où les circonférences
Embourbent les possibles.


La pluie se fait misère
Par ce trait délavé
Et creuse des ornières
Dans ces sillons défaits
Où souffrent les ramures
Des arbres moribonds.


Le temps s’en est allé
Rajeunir sa présence
Digérant ces oublis
Décomposés de vie
Et passe un brun terreux
Sur ces corps ravinés.