vendredi 23 novembre 2007

Du sang de métal noir




Tu regardes au loin
Perdu dans tes pensées
Les amandiers en fleurs
De ton enfance heureuse.

Ton visage s’éclaire
D’un sourire profond
Se referme aussitôt
Au vu de ton présent.

Il pleut sur ton pays
Du sang de métal noir
Brisant à tout jamais
Tes rêves de retour.

Ces plaines sont fumantes
Noires de feux violents
Allumés pour brûler
Les herbes du passé.

Les flammes se consument
Rassasiées des blessures
D’un cœur brûlé à vif
Par ces années d’exil.

Et passent les nuages
En noir habit de pluie
Sur ces monts désolés
Berceau de ton enfance.

Des gouttes de tes yeux
En larmes de tristesse
S’écoulent sur ton corps
Sur ton verre de vin.

Lève ce verre rouge
A ton pays perdu
Au sang de tes parents
Brisés à tout jamais.

Puis regarde les champs
Aux corps fauchés de vie
Dorer sur feu d’été
Ce temps de feuilles brunes.

Pleure en gouttes amères
Cette terre d’enfance
Terreau de ta présence.
Sur ces chemins nouveaux.

Laisse toi envahir
Par ces parfums de cœur
Et laisse s’envoler
Ces regrets obsolètes.

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