vendredi 10 mars 2017

Au blanc des nuits sans fin

(c) http://fan-suchbanquiz.blogspot.fr/2007_08_01_archive.html


Au blanc de nuits sans fin
D’hommes en ablutions vitales
Dont les oraisons déglutissent
Une terre fenêtre emprisonnée
D’où résonnent silencieux
Leurs rêves striés d’étoiles.


Rose froid bleuit de gris
En trouble vision brouillard
D’un monde clos et douloureux
Qui fantasme leurs licences
Dans cet à valoir de mots
Dégorgés de pensées.


Long trait voyage d’avance corps
Dans leurs regards de blanc sillon
Au plein des gris d’asphalte mat
Luisant de couleurs décomposées
Dont la matérialité éphémère
Est trace des illusions vaines.


Noir ciel d’hiver blanchi d’absence
Sur un manteau d’emporte pièces
Qui suit les courbes de leurs errances
Dans cet effacement poudreux
De poussières empierrées
Au bas des rives séculaires.

dimanche 26 février 2017

Un navire en partance

(C) http://www.infocapagde.com/index.php?op=newindex&catid=2&marqeur=410




J’angoisse sur le quai
D’un navire en partance
Vers ce monde irréel
D’horizontalité
En bleu couleur de temps.


Je pousse un cri d’absence
Dévalant mes présences
Sur le corps de mes gouffres
A l’ossature nue
Par un repli de soi.


Je me sens dépassé
Par ma propre défaite
Qui repousse les vagues
Et absorbe le temps
De mon corps transparent.


Je jette alors au loin
Les ombres d’un passé
Brûlé par sa non vie
Et forge un matériau
Séchant au vent d’été.

samedi 25 février 2017

La vague au vent violent




Vogue la vague au vent violent
En roulement d’écume blanche
Sur bruits cinglants d’un soir d’automne.


Passe chemin en ombres noires
En corps de temps et de mature
Poussant au loin les horizons.


Dame qui lune en pas de songe
Un soir silence en oraison
Sur soi regard en plages nues.

vendredi 24 février 2017

Les crayons du temps




Les crayons du temps gomment
En genèse de traits
Ces pages de blancheur
Qui vont en pas lenteur
Couvrir ce paysage
De tâches de couleurs
Forgeant en corps matière
Des présences discrètes.


Malgré un gris d’habit
Sur un ciel de chemin
Qui plane errant et libre
Tel un passeur de lune
Ils s’en vont recouvrir
D’une traîne étoilée
Les contours délicats
De ces vies sans reliefs.


Tel des guerriers vibrant
En roses connivence
Ils effeuillent ces corps
D’un nu de vérité
Et sondent leurs présences
D’un trait noir si puissant
Interrogeant alors
Le pourquoi du silence.